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RUS / Programme réduction des risques

Svetlana, responsable du programme réduction des risques

© Anais Oudart

Son histoire personnelle l’a amenée très tôt à s’engager auprès des personnes atteintes du VIH, dans son Tatarstan natal puis à Moscou. Un combat de près de vingt ans que Svetlana Tsukanova poursuit en pilotant le programme pour les travailleuses et travailleurs du sexe que Médecins du Monde mène en Russie .

Je me suis complètement intégrée à la communauté des travailleuses du sexe. À une époque c’était 24h/24, 7j/7.

POURQUOI J’Y SUIS ?

Quand j’ai appris ma séropositivité, j’ai été confronté à une très forte stigmatisation. Cette expérience m’a fait comprendre que je pouvais soutenir d’autres personnes porteuses du VIH. Très rapidement j’ai suivi des formations pour être éducatrice paire. J’ai ensuite créé un groupe d’autosupport et développé des programmes de réduction des risques avec les usagers de drogue – échange de seringues, distribution de préservatifs.

C’était à l’époque une expérience complètement nouvelle en Russie. Quand j’ai appris qu’un poste se libérait sur un programme avec les femmes, j’ai proposé ma candidature. Parce que les valeurs de Médecins du Monde résonnaient fortement en moi .

CE QUE JE FAIS

Nous menons un programme de réduction des risques avec les travailleuses du sexe, orienté sur les questions de santé et la défense de leurs droits. Je travaille beaucoup sur la mobilisation communautaire afin d’identifier et de former des paires d’éducateurs dans trois villes – Moscou, Saint-Pétersbourg et Perm – en partenariat avec trois associations. Par ailleurs, depuis un an je coordonne un programme d’aide d’urgence aux réfugiés ukrainiens atteints par le VIH et qui se retrouvent en rupture de traitement. C’est un programme très important car ils n’ont pas de papiers russes et que le VIH est très stigmatisé. En les aidant à accéder au diagnostic et au traitement dont ils ont besoin, j’ai vraiment l’impression de sauver des vies.

CE QUE JE RESSENS

Je me suis complètement intégrée à la communauté des travailleuses du sexe. À une époque c’était 24h/24, 7j/7. J’avais vraiment envie de les comprendre. J’ai créé un tchat qui s’appelle « qui se ressemble s’assemble », parce que nous sommes toutes à égalité et qu’on se rassemble autour d’un but. C’est un outil d’échange d’informations sur les conditions de travail, sur la santé, un outil d’entraide quand quelqu’un a un problème. J’éprouve énormément de joie quand je travaille avec ces femmes. Énormément de joie et de fierté quand je vois les résultats de ce travail, ce qu’elles arrivent à faire par elles-mêmes. Je crois beaucoup en elles.

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