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photo marcela vera sanchez

Rencontre avec Marcela, médecin chez Médecins du Monde

Le docteur Marcela Vera Sanchez a déjà une grande expérience des pénuries d’accès aux soins engendrées par le conflit interne en Colombie. Aujourd’hui, malgré les accords de paix, la situation sécuritaire demeure très instable et les besoins d’assistance sanitaire importants. Marcela a rejoint le programme de réponse d’urgence de Médecins du Monde lancé en mai 2018.

MA VOLONTÉ D’AIDER CEUX QUI NE PEUVENT PAS SE FAIRE SOIGNER

Avant d’arriver chez Médecins du Monde, je suis passée par différentes organisations humanitaires. Ma volonté d’aider ceux qui ne peuvent pas se faire soigner normalement est née au cours de mes études de médecine à Cuba. Puis j’ai commencé ma carrière comme travailleuse sociale en Colombie. Depuis j’ai enchaîné la lutte contre l’épidémie de choléra en Haïti après le séisme de 2010, un programme de soins dans les quartiers pauvres de Bogota ou encore un projet d’éradication de la tuberculose chez la population indigène en Amazonie.

MA MISSION : APPORTER LES PREMIERS SOINS EN CAS DE CONFLIT EN COLOMBIE

J’ai commencé à travailler pour Médecins du Monde à Tumaco, dans le département du Nariño, où a été lancé le programme de réponse d’urgence en cas d’éruption de violence liée au conflit armé, notamment lorsque des populations sont menacées, attaquées ou doivent fuir des groupes armés. Aujourd’hui, je travaille sur la base de San José, dans le Guaviare. Avec d’autres associations, nous intervenons rapidement pour évaluer la situation et élaborer un plan d’action. Dans mon cas, il s’agit d’apporter les premiers soins.

UN TRAVAIL DE MISSIONNAIRE

« Les situations que l’on rencontre sont aussi dramatiques qu’avant les accords de paix. »

Les situations que l’on rencontre sont tout aussi dramatiques qu’avant les accords de paix. Dans un village isolé du Meta, où des massacres ont été perpétrés dans les années 2000, nous avons trouvé une population démunie, abandonnée de tous, sans aide ni soins. Pendant quatre jours, nous avons vu 450 personnes. De très nombreux cas de blessures jamais soignées, de maladies très avancées. Comme cette ex-combattante qui avait contracté le VIH après avoir été violée et qui était passée au stade sida faute de traitements. C’est une telle injustice. On a parfois l’impression de faire un travail de missionnaires sur des terres complètement oubliées.