Médecins du Monde condamne les bombardements à l’origine d’innombrables morts et blessés dans les territoires palestiniens occupés
À ce jour (17 mai), 198 Palestiniens ont perdu la vie dans la bande de Gaza, dont 58 enfants, selon les autorités sanitaires. 10 Israéliens ont également perdu la vie suite aux tirs de roquettes. Médecins du Monde appelle la communauté internationale à intervenir afin que les deux parties au conflit respectent le droit international humanitaire et protègent les civils.
Médecins du Monde condamne la mort de deux collègues médecins et de leurs familles le 15 mai lors d’un bombardement. Le Dr Ayman Abu al-Ouf dirigeait le département de médecine interne à l’hôpital de Shifa. Sa femme, ses deux enfants et trois membres de sa famille ont également perdu la vie. Le Dr Moen al-Aoul travaillait comme psychiatre pour le ministère de la Santé avant de prendre sa retraite.
Médecins du Monde condamne également les attaques ciblées des établissements de santé, et demande une enquête sur les tirs qui ont visé la route menant à l’hôpital de Shifa. Nous exprimons également notre profonde inquiétude face aux dommages causés à la clinique de nos collègues de MSF, visée par une frappe aérienne.
Willy Bergogne, coordinateur général de la mission de Médecins du Monde à Gaza : « Le système de santé à Gaza était déjà au bord de la rupture, avant même ces événements. Le Covid 19 est toujours très présent dans la bande de Gaza et maintenant, le système de santé est frappé par un manque cruel de médicaments, d’eau et d’électricité ».
Selon l’OMS, on dénombre 74 attaques contre des structures de soin dans les territoires palestiniens occupés depuis le début du Ramadan, dont la destruction partielle ou totale de structures de soins visées par des bombardements sur Gaza.
Selon le droit international humanitaire, les attaques délibérées contre le personnel et les structures médicales comme les hôpitaux, constituent un crime de guerre.
Médecins du Monde appelle à l’arrêt immédiat des violences et au respect et à la protection des civils et des structures médicales, conformément au droit international humanitaire