Le Liban fait face à une forte présence de personnes réfugiées. Plus de 5,5 millions de Syriens, hommes, femmes et enfants, ont fui la guerre civile qui fait rage dans leur pays depuis 2011. La plupart ont trouvé refuge dans les pays voisins, dont un tiers au Liban, où 90 % des 1,5 million de réfugiés syriens vivent dans une pauvreté extrême.
Aujourd’hui au Liban, une personne sur quatre est réfugiée.
Éparpillés dans des centaines de localités libanaises, souvent dans les régions les plus pauvres et les moins desservies, les réfugiés syriens souffrent d’un accès difficile aux services essentiels. Alors que depuis plus de 70 ans le Liban est une terre d’exil pour les réfugiés palestiniens, ce nouvel afflux de réfugiés syriens pèse sur les ressources du Liban, rendant parfois la cohabitation difficile.
En effet, la pérennisation de leur présence et l’absence de volonté d’intégration de la part de l’Etat met à mal l’accès à des services essentiels (eau, santé, éducation, etc.) déjà limités pour la population libanaise.
Les autorités libanaises ont donc mis en place une série de mesures pour limiter l’accès de ces réfugiés aux services de base, notamment en refusant l’installation de camps d’accueil officiels, en bloquant leur enregistrement, ou encore en entravant l’accès humanitaire via des obstacles administratifs. Cette situation accentue la précarité de leur situation et leur volonté de quitter le Liban pour des pays plus accueillants.