Après les événements hostiles de septembre 2022, la situation dans le Haut-Karabakh (Artsakh) a atteint un point critique avec neuf mois de blocus renforcé imposé par l’Azerbaïdjan en 2023. Cette situation a laissé 120 000 Arméniens du Haut-Karabakh, dont 30 000 enfants, 2 000 femmes enceintes et 20 000 personnes âgées dans une situation humanitaire alarmante. La coupure totale par l’Azerbaïdjan des routes d’approvisionnement en nourriture, carburant et autres fournitures essentielles en provenance d’Arménie vers le Haut-Karabakh a conduit à des conditions désastreuses. Cette situation a eu des répercussions non seulement sur la vie quotidienne, mais aussi sur le fonctionnement d’institutions essentielles telles que les établissements médicaux et les établissements d’enseignement.
Dans la matinée du mardi 19 septembre, l’Azerbaïdjan a lancé ce qu’il a appelé des « activités antiterroristes » dans la région séparatiste du Haut-Karabakh et a exigé le « retrait complet » des forces d’origine arménienne comme condition à la paix dans le territoire contesté. Après ces 24 heures de combat, les autorités azerbaïdjanaises ont confirmé qu’un accord de cessez-le-feu – dans lequel les autorités de l’enclave indépendantiste ont accepté de déposer les armes – avait été conclu.
Les besoins générés par les derniers combats ont exacerbé une situation humanitaire déjà alarmante après 9 mois de blocus. La population, épuisée, devait faire face à deux choix cruels : se soumettre à l’autorité de Bakou ou évacuer vers le territoire de la République d’Arménie par la seule issue, le corridor de Lachin, sans perspective de retour.