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Malaisie

© Reuters

193 000  

personnes en demande d’asile et réfugiées sont enregistrées auprès du UNHCR en Malaisie.

134 790  

Rohingyas ont trouvé refuge en Malaisie.

33 %

des personnes réfugiées et en demande d’asile sont des femmes.

Médecins du Monde mène divers programmes d'aide humanitaire. Découvrez nos actions et missions en Malaisie.

LA SITUATION HUMANITAIRE EN MALAISIE

Le peuple Rohingya – une minorité ethnique musulmane vivant principalement dans l’État du Rakhine au Myanmar – a connu des décennies de discrimination systématique, d’apatridie et de violence ciblée. En août 2017, un regain de violence force des centaines de milliers de Rohingyas à fuir les guerres et les persécutions et à chercher refuge dans les pays voisins.

  • Près de 1 million

    personnes originaires du Myanmar – dont 222 200 Rohingyas – fuient les violences et persécutions.

Près de 1 million

personnes originaires du Myanmar – dont 222 200 Rohingyas – fuient les violences et persécutions.

Les Rohingyas représentent aujourd’hui la plus grande communauté apatride au monde, d’après les estimations :

  • plus d’un million au Bangladesh,
  • un peu plus de 13 0 000 en Malaisie,
  • 350 000 au Pakistan,
  • 200 000 en Arabie Saoudite,
  • des milliers d’autres en Indonésie.

La plupart vivent désormais en milieu urbain, parmi les communautés d’accueil et d’autres groupes de migrants, notamment à Kuala Lumpur et dans la Vallée de Klang.

En 2022, plus de 3 500 Rohingyas dont 45% de femmes et d’enfants, ont fui les persécutions au Myanmar par la mer d’Andaman et le golfe du Bengale. Près de 350 personnes ont perdu la vie ou ont disparu en mer cette année. La plupart ayant entrepris le voyage en mer ont débarqué principalement au Myanmar, en Malaisie, en Indonésie et au Bangladesh.

La persécution des Rohingyas

Les Nations Unies désignent les Rohingyas comme « l’une des communautés les plus persécutées au monde. ». D’autres minorités, comme les Chins (à l’ouest du Myanmar), sont également persécutées.

  • Absence de cadre juridique

    La Malaisie n’est pas signataire de la Convention de 1951 relative au statut des personnes réfugiées et de son protocole de 1967. Alors selon la loi, les personnes réfugiées et en demande d’asile sont considérées comme des personnes migrantes sans papiers. Les universitaires et les organisations d’aide aux réfugiés en Malaisie estiment que la moitié de la population réfugiée est enregistrée auprès du UNCHR (Haut- Commissariat aux Réfugiés des Nations Unies). Cela leur donne de fait un statut leur permettant de rester dans le pays, mais sans aucune protection officielle de la part des autorités malaisiennes. En avril 2022, il y avait plus de 17 500 personnes, dont 1 500 enfants, demandant l’asile détenus dans 21 centres de détention pour immigrés dans tout le pays et auxquels le UNCHR n’a pas accès.

     

    En 2022, 6 Rohingyas sont décédés en essayant de s’échapper et 149 Indonésiens y sont morts.

     

    Notre action humanitaire en Malaisie est donc stratégique et nécessaire.

  • Des soins médicaux trop chers

    En l’absence de cadres juridiques, les personnes réfugiées et en demande d’asile n’ont pas d’accès formel aux services de première nécessité, et subissent de nombreuses discriminations, notamment sur les frais médicaux.

     

    Le système de santé public, pourtant peu coûteux pour les Malaisiens, impose des frais élevés aux étrangers qui recherchent des soins médicaux.

     

    Le protocole d’accord entre le ministère de la Santé et le UNHCR établit que toutes les personnes réfugiées reconnues par le UNHCR bénéficient d’une réduction de 50% sur le tarif imposé aux étrangers dans les établissements de santé publique.

     

    Pourtant, ces coûts de santé représentent toujours des dépenses personnelles exorbitantes pour les populations réfugiées et en demande d’asile, limitant fortement leur accès à des services de santé de base.

  • Des services inaccessibles pour les personnes réfugiées en Malaisie

    En outre, l’accès à des services en santé sexuelle et reproductive, ou des services plus spécialisés, comme en santé mentale et psychosociale est presque impossible, même pour des personnes enregistrées auprès des Nations Unies et en droit d’obtenir ces services.

     

    Près de 193 830 personnes en demande d’asile et réfugiées sont enregistrées auprès du UNHCR en Malaisie, dont plus de 134  790 Rohingyas. 26 000 personnes réfugiées fuient également les guerres et les persécutions au Pakistan (6 760 personnes), au Yémen (3 730 personnes) en Syrie (3 320) ou encore en Afghanistan (2 830).

     

    La plupart vivent désormais en milieu urbain, parmi les communautés d’accueil et d’autres groupes de migrants, notamment à travers Kuala Lumpur et la Vallée de Klang.

NOTRE ACTION HUMANITAIRE EN MALAISIE

Nos combats : Migration Exil Droits et Santé

Améliorer l'accès aux services de santé

Médecins du Monde a ouvert une mission humanitaire en Malaisie en 2020 afin de :

  • répondre à la crise régionale frappant les Rohingyas,
  • soutenir et apporter une aide humanitaire aux populations les plus précaires (les personnes réfugiées, les personnes en demande d’asile et les personnes migrantes) dans leur accès aux services de santé.

 

Ainsi, en 2022 , Médecins du Monde a démarré un projet en partenariat avec deux organisations locales intervenant en Malaisie à Kuala Lumpur et en région auprès de ces populations clés. L’objectif est de venir en aide aux populations locales et de garantir un accès aux droits et aux services de santé sexuelle et reproductive (y compris pour la prévention et la réponse aux violences liées au genre), ainsi qu’à des services plus spécialisés en santé mentale et en santé psychosociale.

 

Médecins du Monde contribue au renforcement des capacités des équipes partenaires pour intégrer ces composantes à leur offre de services au sein de leurs centres de santé et de leurs cliniques mobiles.

  • BILAN

    En 2022 , voici comment nous avons apporté une réponse humanitaire en Malaisie :

    • Soutenu nos deux partenaires locaux en formant les équipes sur les questions de santé sexuelle et reproductive, des violences liées au genre. 74 formations ont été effectuées en 2022.
    • Formé 64 personnels de santé travaillant pour nos partenaires sur les questions de santé sexuelle et reproductive en particulier sur le planning familial, les méthodes de contraception et les violences liées au genre.
    • Sensibilisé 10 personnes aux violences liées au genre dans les écoles communautaires Rohingyas à Cheras et à Sungai Petani.
    • 2 275 personnes réfugiées ont bénéficié des services de santé apportés par nos partenaires
  • 214 906

    Budget en 2022.

214 906

Budget en 2022.