Depuis 2013, Médecins du Monde appuie le système de santé du pays pour apporter une réponse à l’urgence sanitaire. Ce soutien passe par la relance des activités de soins via la disponibilité du paquet minimum d’activités : un ensemble d’activités qui permettent l’absorption de nouvelles interventions sans contraindre l’organisation du travail déjà en place.
MDM DANS LE MONDE
MDM DANS LE MONDE
MDM DANS LE MONDE
MDM DANS LE MONDE
MDM DANS LE MONDE
MDM DANS LE MONDE
MDM DANS LE MONDE
MDM DANS LE MONDE
MDM DANS LE MONDE
MDM DANS LE MONDE
MDM DANS LE MONDE
MDM DANS LE MONDE
MDM DANS LE MONDE
MDM DANS LE MONDE
MDM DANS LE MONDE
MDM DANS LE MONDE
MDM DANS LE MONDE
MDM DANS LE MONDE
MDM DANS LE MONDE
MDM DANS LE MONDE
République centrafricaine
© Sébastien Duijndam
3,4
millions
de personnes ont besoin d’assistance humanitaire.
484 000
personnes déplacées.
169
incidents sécuritaires ayant touchés des travailleurs humanitaires en 2023.
Face aux urgences, Médecins du Monde mène divers programmes d'aide humanitaire. Découvrez nos actions et missions en République Centrafricaine ci-dessous.
LA SITUATION HUMANITAIRE EN REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE
La République Centrafricaine (RCA) est frappée par de nombreux conflits armés qui génèrent une grave crise humanitaire ainsi qu’une augmentation constante des violations des droits humains et du droit international humanitaire.
Face au danger planant sur les populations civiles, une intervention humanitaire en République centrafricaine s’impose.
-
Les civils pris au piège des conflits armés en Centrafrique
En République centrafricaine (RCA), la population continue d’être durement affectée par les affrontements qui se déroulent entre groupes armés particulièrement en province. Malgré la diminution importante des affrontements, la signature de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation (APPR) en février 2019 n’a pas tenu toutes ses promesses. Les violences ont perduré, entraînant pertes humaines, souffrances et déplacements de populations.
Un Centrafricain sur quatre est déplacé soit à l’intérieur du pays soit dans un pays voisin, vivant dans des conditions très difficiles, avec un accès très faible aux services de base et des risques élevés de protection.
L’effondrement de la situation économique du pays, l’avènement de nouvelles zones et formes de conflits violents, la montée de l’insécurité alimentaire et l’inflation viennent aggraver une situation de base déjà extrêmement fragile. Près des ¾ de la population vit sous le seuil de pauvreté, dans un pays où les taux de mortalité maternelle et infantile comptent parmi les plus élevés au monde.
-
Un système de santé en péril
Les infrastructures sanitaires sont les cibles des attaques des différentes parties au conflit, quand elles ne sont pas abandonnées à cause de la fuite des populations et du personnel médical.
Avec seulement 56 % des structures sanitaires du pays fonctionnelles, l’offre de santé ne permet pas de répondre aux besoins causés par l’augmentation du nombre de blessés, de personnes souffrant de troubles mentaux ou de survivants de viols, de l’incidence de maladies transmissibles et des risques épidémiques. Le taux de mortalité infantile est le cinquième plus élevé au monde, avec 103 décès pour 1 000 enfants avant l’âge de cinq ans. Le taux de mortalité maternelle est également le cinquième plus élevé au monde avec 829 décès pour 100 000 naissances vivantes. Seuls 40% des naissances sont assistées par un personnel de santé.
-
Une situation nutritionnelle alarmante
La situation nutritionnelle du pays est également alarmante. Food Security Phase Classification de septembre 2022 rapporte que 2,7 millions de personnes, soit 44% de la population analysée fait face à une insécurité alimentaire aiguë élevée, dont 642 000 personnes en urgence.
D’après ces estimations, plus de 85 000 enfants de moins de 5 ans nécessitent une prise en charge urgente. La volatilité du contexte sécuritaire, qui entraîne la fermeture des marchés ou l’incapacité à se rendre dans les champs, se doublent d’une inflation galopante dans le sillage de la crise ukrainienne. Ces différentes crises impactent fortement les ressources et moyens de subsistance des populations, en particulier rurales et celles localisées sur les axes les plus touchés.
-
Un contexte politique trouble
En dépit des progrès apparents, la République centrafricaine n’est jamais vraiment passée de la crise à la reconstruction et à la réconciliation.
Le gouvernement a toujours peiné à étendre son fief au-delà de Bangui, sans jamais toucher de façon significative les populations en dehors de la capitale.
Les projets de développement, souvent entravés par des problèmes de sécurité, n’ont pas fourni suffisamment d’emploi aux jeunes.
Le 17 décembre 2020, le processus électoral présidentiel et législatif a donné lieu à la création de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC). Une coalition rebelle composée de 6 groupes armés anciennement ennemis. Cette crise électorale a donné lieu à de nouvelles formes de conflits entre groupes armés et forces régulières appuyées par des forces bilatérales. La capacité de nuisance des groupes armés reste importante sur les axes et dans les villages où ils se livrent à des braquages, pillages, des taxations illégales, extorsions de biens, et commettent un niveau élevé de violence à l’encontre des civils.
-
Les aléas climatiques de plus en plus fréquents
Victime du changement climatique, la RCA connaît des catastrophes naturelles récurrentes. En 2022, 104 000 personnes ont été touchées par ces catastrophes.
Les aléas climatiques de plus en plus fréquents comme les incendies, les inondations ou des sécheresses de plus en plus longues viennent fortement perturber les moyens de subsistance des populations centrafricaines. Classée avant dernière sur l’indice ND-Gain, la RCA a une faible capacité à y faire face, alors que les tendances futures devraient intensifier ces phénomènes climatiques. Les personnes sinistrées par les catastrophes naturelles sont vulnérables aux maladies et aux épidémies causées par l’ingestion ou le contact avec une eau insalubre.
Plus généralement, des épidémies sévissent régulièrement sur le territoire centrafricain et la faiblesse des services de base ne permet pas d’y répondre rapidement.
-
Une augmentation des violences liées au genre
La violence liée au genre (VLG) est un fléau : un incident signalé toutes les heures par le système d’alerte, qui ne couvre que 42 % du pays.
Les acteurs humanitaires ont enregistré une augmentation du nombre de cas de violences à l’égard des filles, et des femmes à la suite des restrictions imposées par la COVID-19. 23 644 cas de VLG ont été enregistrés en 2022, soit une augmentation de 104% par rapport au nombre de cas enregistrés en 2021. En 2023, au cours des quatre premiers mois, 5 928 cas VLG ont été enregistrés, une tendance à l’augmentation comparativement aux chiffres de 2021 et 2022.
Cette augmentation s’explique en partie par l’expansion des interventions VLG dans de nouvelles zones mais également par la persistance des conflits armés, l’autorité limitée de l’État et l’insécurité alimentaire. Les agressions physiques, dénis de ressources, et violences psychologiques motivés par la pénurie de nourriture constituent 46% des types de VLG répertoriés. Sujet tabou, les violences sexuelles contre les garçons et les hommes existent pourtant. Les femmes et enfants handicapés sont particulièrement exposés aux risques de VLG dans les situations d’urgence, surtout ceux vivant avec un handicap intellectuel et psychosocial. Le manque d’accès physique, les difficultés financières, et la discrimination en sont les principales raisons invoquées. Les violences armées ont laissé des séquelles importantes sur les enfants. Les risques d’attaques, de séparation familiale et le manque d’accès à l’éducation constituent une source importante de stress chez les filles et les garçons. Utilisés, recrutés ou privés de leur droit à l’éducation, les enfants centrafricains subissent des violations graves de leurs droits.
© Sebastien Duijndam
NOTRE ACTION HUMANITAIRE EN République centrafricaine
Face aux urgences sanitaires, sociales ou politiques, Médecins du Monde œuvre à la mise en place d’une mission humanitaire en République centrafricaine. Nos équipes ont notamment permis de fournir une aide médicale aux populations les plus fragiles.
Articles
09.08.2022
République centrafricaine : L’assistance qui sauve des vies
Lire l’article
GARANTIR UN ACCÈS AUX SOINS
-
Priorité à la santé sexuelle et reproductive
Une attention particulière a été portée aux besoins en santé sexuelle et reproductive (SSR), au moyen de consultations pré et postnatales, de la planification familiale, de consultations gynécologiques et du référencement des cas d’urgence obstétricale.
Les équipes mettent également en place des services de prise en charge multisectoriels (médical, psychosocial) pour les survivants de violences liées au genre et la mobilisation communautaire autour des enjeux de SSR et de santé mentale.
Grâce à sa présence depuis plusieurs années en République centrafricaine dans la mise en œuvre de divers projets humanitaires, Médecins du Monde a acquis une grande expérience, et a réussi à établir une bonne coopération avec les autorités centrafricaines ainsi qu’avec la société civile.
-
Une attention particulière aux soins infantiles et aux dépistages
Notre association s’est déployée en province pour la première année en 2020 malgré les conditions sécuritaires tendues.
Nous soutenons aujourd’hui l’hôpital de Bouca et 8 structures de santé primaires du ministère de la Santé, dans la sous-préfecture de Bouca, répartis sur l’axe nord et l’axe sud de Bouca. Des consultations curatives permettent de soigner les enfants atteints de paludisme, d’infections respiratoires ou de diarrhées.
La malnutrition est dépistée et les enfants sont vaccinés. Aujourd’hui, le soutien de Médecins du Monde au district sanitaire de Bouca permet de toucher 62% de la population totale de ce district, les deux axes en question concentrant la majorité de la population de la zone.
Notre association fournit également des médicaments essentiels et assure le transfert des urgences vitales vers les structures de référence.
Depuis 2022, le projet a également renforcé l’implication des communautés dans les questions de santé. Ainsi, 15 agents de santé communautaire sont accompagnés par les équipes MDM et délivrent des soins simples aux enfants de moins de 5 ans dans les villages éloignés des formations sanitaires.
-
REPONSE D’URGENCE ET ACCES AUX SOINS DANS LES ZONES LES PLUS VULNÉRABLES AUX CONFLITS
Fin 2019, Médecins du Monde a lancé un projet de réponse mobile d’urgence pour répondre à des chocs ponctuels (déplacements, épidémies). Cette clinique mobile s’est déployée dans plusieurs zones du pays avec un objectif de réponse immédiate d’urgence et de relance du système de santé affecté par le choc. En 2022, ce projet a été redéfini pour couvrir une zone plus restreinte, dans la sous-préfecture de Ippy, et conjugue un appui au système de santé local avec une capacité d’intervention rapide en cas de choc dans la zone.
Ainsi, de 2022 à début 2023, Médecins du Monde a répondu en urgence à l’afflux de 15000 déplacés dans la ville d’Ippy tout en relançant 3 centres de santé qui avaient été désertés en raison des violences et en continuant d’appuyer les services de pédiatrie, maternité et urgences de l’hôpital de la ville.
Les besoins restent très importants dans la zone alors que de nombreux déplacés reviennent dans les villages où ils ont perdu la majorité de leurs biens et où l’accès aux soins reste limité par des violences récurrentes et l’absence de structures de santé.
-
Bilan
En 2023, notre mission humanitaire en RCA a permis de :
- réaliser 50741 consultations curatives dans le cadre de notre plan d’aide médicale,
- faire bénéficier 22857 personnes d’un service en santé sexuelle et reproductive,
- faire bénéficier 137 personnes survivantes de VLG d’une prise en charge médicale et psychologique,
- réaliser 2006 accouchements dans les centres de santé (dont 37 césariennes),
- prendre en charge 5220 enfants dans le cadre du programme de la PCIME (prise en charge intégrée de la maladie de l’enfant au niveau communautaire)
-
67 484
Bénéficiaires en 2023.
-
3,5 MILLIONS
€
Budget 2023.
67 484
Bénéficiaires en 2023.
3,5 MILLIONS
€
Budget 2023.
NOS ACTIONS
NOS ACTIONS
NOS ACTIONS
NOS ACTIONS
NOS ACTIONS
NOS ACTIONS
NOS ACTIONS
NOS ACTIONS
NOS ACTIONS
NOS ACTIONS
NOS ACTIONS
NOS ACTIONS
NOS ACTIONS
NOS ACTIONS
NOS ACTIONS
NOS ACTIONS
NOS ACTIONS
NOS ACTIONS
NOS ACTIONS
NOS ACTIONS
Ils nous soutiennent
Nos actions en République Centrafricaine sont soutenues par :
articles
articles
articles
articles
articles
articles
articles
articles
articles
articles
articles
articles
articles
articles
articles
articles
articles
articles
articles
articles