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Ethiopie

© Quentin Top

20 millions

de personnes ont besoin d’une aide humanitaire.

3,4 millions

le nombre de personnes déplacées à l’intérieur du pays.

4 millions

de personnes touchées par la sécheresse à Afar, Amhara, le Tigray, Oromia, au sud de l’Éthiopie et au sud-ouest.

Face aux urgences, Médecins du Monde mène divers programmes d'aide humanitaire. Découvrez nos actions et missions en Éthiopie dans la Corne de l’Afrique ci-dessous.

L’ETHIOPIE, AU CENTRE DE LA CORNE DE L’AFRIQUE

La Corne de l’Afrique est cette région au nord-est du continent et au nom évocateur. Elle est composée de l’Éthiopie, de la Somalie, du Kenya, de l’Érythrée et de Djibouti.

Selon les Nations unies, plus de 43 millions de personnes dans cette région souffrent de l’une des pires sécheresses de l’histoire récente, causée par cinq années consécutives de faibles pluies.

Des années de guerres et de conflits, ont également provoqué des déplacements massifs de la population, qui, combinés à la flambée des prix des denrées alimentaires ont plongé cette région dans une situation d’insécurité alimentaire très préoccupante, au bord de la famine.

Rien qu’en Éthiopie, pays le plus vaste et peuplé de la Corne de l’Afrique, 12 millions de personnes souffrent de la faim et ont besoin d’une aide alimentaire. Dans certaines régions particulièrement touchées par la sécheresse, plus du quart des enfants de moins de deux ans et 28% des femmes allaitantes souffrent de malnutrition.

En 2022, l’Ethiopie comptait plus de 5 millions de déplacés internes, réfugiés et retournés, faisant de l’Ethiopie un des pays les plus touchés par les déplacements de population.

Une travailleuse du sexe sur cinq est porteuse du VIH. La prévalence du VIH chez les travailleuses du sexe est 30 fois plus élevée que chez la population générale des femmes.

LA SITUATION HUMANITAIRE EN ÉTHIOPIE

Malgré son dynamisme économique, la République Démocratique Fédérale d’Éthiopie reste un pays à deux vitesses, en proie à des conflits locaux, des conflits armés et qui peine à faire face à la sécheresse chronique.

 

L’insécurité alimentaire, les taux élevés de malnutrition, et les épidémies de paludisme, de rougeole et de cholera aggravent la situation dans les zones touchées par la sécheresse.

  • UNE CRISE HUMANITAIRE OUBLIÉE MAIS MASSIVE

    L’Éthiopie continue de faire face à une crise humanitaire majeure causée par les chocs climatiques, les épidémies, les conflits et l’insécurité, aggravée par les défis économiques et financiers.

     

    L’Éthiopie est très vulnérable aux chocs climatiques et est un des pays les plus sujets à la sécheresse. La grave sécheresse qui a débuté fin 2020 s’est poursuivie jusqu’en 2023 avec le passage de cinq saisons des pluies pauvres, voire inefficaces.

     

    La situation devient de plus en plus critique à chaque saison des pluies. Les productions agricoles ont été gravement touchées, en particulier dans l’est et le sud du pays, aggravant ainsi l’insécurité alimentaire, la malnutrition, l’absence d’accès à l’eau et la situation sanitaire. Une augmentation des épidémies et des maladies a ainsi été observée.

  • LES TRAVAILLEUSES DU SEXE SUREXPOSEES AUX VIOLENCE ET AU VIH/SIDA

    En Éthiopie, le  VIH/Sida affecte de manière disproportionnée les populations clés, particulièrement les travailleuses du sexe (TDS). En 2021, selon ONUSIDA, 23% d’entre elles étaient séropositives (contre moins de 1% des femmes dans la population générale). Malgré leur forte exposition aux VIH/Sida & aux IST en général, les TDS peinent à accéder aux préservatifs, aux services de dépistages, aux soins de santé et au soutien psycho-social.

     

    Par ailleurs, les TDS sont fortement exposées aux risques de violences liées au genre, malgré l’absence de statistiques nationales, MdM constate un nombre important de violences physiques et sexuelles) dont la majorité restent impunie.

     

    La forte stigmatisation dont sont victimes les TDS ainsi que leurs difficultés économiques, sont des obstacles majeurs les empêchant d’exercer leurs droits fondamentaux (santé, sécurité, justice).

     

    Par ailleurs, la guerre au Tigray a contribué à l’augmentation des déplacements des TDS entre les régions d’Afar, du Tigray et d’Amhara. Ces déplacements ont eu un impact négatif sur les conditions de vie des TDS, notamment en terme de violations des droits Humains ou d’accès aux soins.

© Quentin Top

NOTRE ACTION D’AIDE HUMANITAIRE EN ÉTHIOPIE

En Éthiopie, notre assistance permet de restaurer l’accès aux soins de santé primaire pour les personnes affectées par des crises et d’améliorer l’accès pour les TDS à des services de réduction des risques.

LES PILIERS DE NOTRE ACTION EN ÉTHIOPIE

  • ASSURER L'ACCÈS AUX SOINS DE SANTÉ PRIMAIRE POUR LES PERSONNES AFFECTÉES PAR LES CRISES

    Ce projet d’urgence financé par l’Union Européenne (DG ECHO) & l’OMS et réalisé en partenariat avec Médecins du Monde-Allemagne et l’ONG internationale COOPI, a assisté sept centres de santé dans les régions Somali, Oromo, & Afar. Les centres de santé ont bénéficié dans ce cadre, d’appuis en équipements, formation du personnel soignant, et réhabilitations d’infrastructures.

     

    Des cliniques mobiles ont été déployées afin d’assister les populations les plus reculées ainsi que les populations déplacées suite au conflit. Ce projet a notamment pu mener des cliniques mobiles sur le site de Guraï suite au déplacement massif de population lié à la prise de la zone de Yalo par le groupe rebelle TPLF.

  • OFFRE DE SERVICES DE REDUCTION DES RISQUES POUR LES TRAVAILLEUSES DU SEXE

    Le projet vise à réduire les risques et favoriser le respect des droits fondamentaux des travailleuses du sexe exerçant sur le corridor Addis-Abeba – Djibouti. En effet, dans cette zone très fréquentée par les transporteurs en camion, de nombreuses personnes vulnérables exercent le travail du sexe.

     

    Ainsi le projet propose l’accès à des services de santé sexuelle et reproductive : information, dépistage et traitement des infections sexuellement transmissibles, dépistage du VIH/SIDA, prophylaxie pré-exposition et post-exposition, soins anti-rétro-viraux, planning familial, et services de lutte contre les violences sexuelles. Par ailleurs, des services de soutien psychologique et juridiques ainsi que des formations sont également proposées dans le cadre du projet.

  • Bilan

    En 2023, nous avons :

    • soutenu 15 centres de santé, 55 postes de santé,
    • réalisé 94 582 consultations,
    • traités 15 103 enfants pour paludisme, diarrhée ou infection respiratoire aiguë,
    • réalisé 811 consultations de santé mentale et soins psychosociaux,
    • pris en charge 170 cas de violences liées au genre,
    • touché 58 274 personnes grâce à la sensibilisation communautaire,
    • formé 2 163 agents de santé et volontaires communautaires,
    • distribué 208 627 préservatifs.
  • 159 473

    Bénéficiaires en 2023.

  • 2 769 284

    Budget en 2023.

159 473

Bénéficiaires en 2023.

2 769 284

Budget en 2023.

Historique
  • 1997

    Appui aux soins de santé primaires en région Afar, dans le district de Dubti. Fermeture du programme en 2000.

  • 2000

    Ouverture d’un programme de formation de chirurgiens à Addis Abeba et Aksoum.

  • 2008

    Intervention en soins de santé primaire en région Somali. Fermeture du programme en 2011.

  • 2014
    Ouverture du programme de lutte contre les mutilations génitales.
  • 2015

    Programme de soutien aux réfugiés érythréens.

  • 2017

    Réponse ponctuelle à une épidémie de choléra dans plusieurs districts de la région Afar.