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Côte d'Ivoire

© Charly Kodjo

78,2 %

des femmes entre 15 et 49 ans n’utilisent pas de méthode moderne de contraception.

12 à 18 %

de la mortalité maternelle est liée à des avortements non sécurisés.

5  

femmes par jour découvrent qu’elles sont atteintes d’un cancer du col de l’utérus.

4  

femmes par jour meurent d’un cancer du col de l’utérus.

En Côte d'Ivoire, Médecins du Monde mène divers programmes d'aide humanitaire. Découvrez nos actions et missions.

LA SITUATION ET L’AIDE HUMANITAIRE EN CÔTE D’IVOIRE

L’absence d’un cadre législatif spécifique, le manque de financement des produits contraceptifs, les ruptures de stock… nombreuses sont les barrières à une santé sexuelle et reproductive de qualité en Côte d’Ivoire.

Les personnes usagères de drogues sont également extrêmement vulnérables aux maladies infectieuses telles que le VIH, l’hépatite C ou la Tuberculose et nécessitent d’être prises en charge et intégrées dans un parcours de soins adapté.

L’accès aux soins de santé primaire est fragile, particulièrement dans les zones rurales reculées.

Droits et Santé sexuels et reproductifs

Réduction des risques

LES FEMMES AU COEUR DE L’INSÉCURITÉ

  • ENTRE GROSSESSES PRÉCOCES ET AVORTEMENTS RISQUÉS

    Près d’un adolescent sur deux (45 %) n’utilise aucune méthode contraceptive lors de son premier rapport sexuel. Plus globalement, seulement 30 % des jeunes de 10 à 24 ans utilisent une méthode contraceptive moderne. De nombreuses grossesses sont enregistrées chaque année menant à une pratique élevée d’avortements non sécurisés.

     

    Malgré la signature et la ratification du protocole de Maputo, la loi demeure très restrictive en matière d’avortement en Côte d’Ivoire et le personnel soignant n’est pas formé à la prise en charge des grossesses non intentionnelles, ce qui favorise le recours aux avortements non sécurisés.

  • LA NÉGLIGENCE DU DÉPISTAGE DU CANCER DU COL DE L’UTÉRUS

    En Côte d’Ivoire, le cancer du col de l’utérus est le deuxième cancer le plus fréquent chez les femmes de 25 à 55 ans, avec 2 360 nouveaux cas notifiés en 2022. C’est également la deuxième cause de décès par cancer chez la femme.

LES PERSONNES USAGÈRES DE DROGUES ÉGALEMENT VULNÉRABLES

Médecins du Monde a mené une étude en 2014 à Abidjan auprès de 450 usagers réguliers de cocaïne, d’héroïne et de crack. L’étude montre que les personnes usagères de drogues sont vulnérables aux maladies infectieuses du fait de leurs pratiques sexuelles à risques, de la consommation de drogues et de leurs conditions de vie précaires.

  • La prévention des maladies infectieuses

    Les infections sexuellement transmissibles sont particulièrement importantes parmi les personnes usagères de drogues, notamment la syphilis avec une prévalence de 9,3 %. De même, la prévalence de la tuberculose chez ces personnes est plus élevée que dans la population générale, ce qui mène à de nombreux cas de co-infection VIH/tuberculose.

     

    12,1% des personnes usagères de drogues sont porteuses du virus de l’hépatite B.

LA SANTÉ IMPACTÉE PAR LES MOUVEMENTS DE POPULATIONS AU NORD

De fortes disparités persistent entre les régions de la république Côte d’Ivoire sur les plans économique, politique, sécuritaire et sanitaire.

Les départements de Téhini et de Doropo, dans la région du Bounkani au Nord Est de la Côte d’Ivoire, sont parmi les plus pauvres du pays.

Ils sont fragilisés par un manque important de services de base, faute d’investissements publics depuis la crise politique des années 2000. Ils sont également impactés par la crise sahélienne de par leur proximité géographique avec le Burkina Faso où la situation se dégrade de façon continue.

NOS ACTIONS D’AIDE HUMANITAIRE EN CÔTE D’IVOIRE

Mêlant sensibilisation et accès aux soins, Médecins du Monde répond aux besoins humanitaires en Côte d’Ivoire à différents niveaux.

SUR LE TERRAIN - En maraude avec Samuel

CÔTE D'IVOIRE - Droits et santé pour les usagers de drogues

AMÉLIORER L’ACCÈS À LA SANTÉ SEXUELLE ET REPRODUCTIVE

  • Un planning familial en faveur des adolescentes

    Afin d’apporter des solutions à la problématique de l’accès des femmes, des jeunes filles et des adolescentes aux services de planification familiale, Médecins du Monde porte un plaidoyer national, et co-construit avec les acteurs locaux et internationaux pour la disponibilité et le financement des intrants de planification familiale. En 2023, MdM, avec plusieurs autres organisations de la société civile ivoirienne et des ONGI, a participé aux ateliers d’élaboration de la loi “Santé reproductive” et au suivi de sa relecture par le gouvernement. Une activité d’orientation sur les DSSR auprès de députés de la Commission des Affaires Sociales et Culturelles a été organisée.

  • Une approche innovante contre le cancer du col de l’utérus

    Depuis 2020, Médecins du Monde développe un projet de prévention, de dépistage et de prise en charge des lésions précancéreuses du col de l’utérus à Abidjan. Le projet a été co-construit avec l’ensemble des parties prenantes au niveau communautaire ; institutionnel en particulier le Programme National de Lutte contre le Cancer (PNLCa) ; et de la société civile. Ces acteurs et actrices du projet ont participé au choix de la zone d’intervention, à l’élaboration des stratégies, aux formations, etc.

     

    Quatre approches innovantes sont expérimentées :

    • la mise en œuvre d’une stratégie de dépistage organisée en communauté grâce à la réalisation de campagnes de santé communautaire à domicile plutôt que dans les centres de santé,
    • la proposition faite aux femmes de faire un auto-prélèvement, si elles le souhaitent, en alternative au prélèvement par un personnel de santé, pour que les femmes soient actrices de leur santé,
    • l’élaboration d’un algorithme de dépistage innovant recommandé par l’OMS avec une détection de l’HPV (Human Papilloma Virus) par PCR dans un premier temps, puis une recherche de lésions précancéreuses par IVA (Inspection Visuelle par l’Acide Acétique) pour les patientes positives au premier test,
    • le traitement des lésions par la méthode de thermocoagulation comme alternative à la cryothérapie, plus onéreuse et plus difficile d’utilisation.
  • Bilan

    En 2023, nous avons :

    • suivi 5 actions de plaidoyer sur le projet de loi sur la santé reproductive,
    • dépisté 5 963 femmes par test HPV,
    • formé 29 prestataires de santé, 27 Agents de Santé Communautaire (ASC) et 10 éducateurs paires,
    • réhabilité et équipé 3 structures de santé,
    • réalisé 9 169 visites à domicile,
    • organisé des consultations dans les sous quartiers de l’aire de santé pour rapprocher les soins de la population,
    • dépisté 292 travailleurs et travailleuses du sexe par test HPV
    • appuyé à la réalisation et des projections d’un film documentaire sur les avortements non sécurisés en Côte d’Ivoire, dans d’autres pays africains et en Europe.
Articles 15.06.2022
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AMÉLIORER L’ACCÈS AUX SOINS DES PERSONNES USAGÈRES DE DROGUES

  • Faciliter la prévention et la prise en charge

    Depuis janvier 2015, à Abidjan, Médecins du Monde et des associations humanitaires partenaires locales mènent des actions de prévention et de réduction des risques (RdR) auprès des personnes usagères de drogues. L’objectif de ce programme et d’améliorer la prise en charge par le système sanitaire et l’accès aux soins de ces populations. Médecins du Monde s’attache à renforcer la capacité d’agir de ces personnes afin de développer des réponses adaptées et de combattre la stigmatisation, l’exclusion et la criminalisation qui constituent des barrières à l’accès aux soins.

     

    Ouvert en 2018, le Centre d’Accompagnement et de Soins en Addictologie (CASA) connait un véritable succès parmi les personnes usagères de drogues. Il propose une prise en charge holistique à base communautaire des personnes usagères de drogues. C’est dans ce centre qu’est dispensée, pour la première fois en Côte d’Ivoire, la méthone, un des traitements de substitution aux opiacés (TSO), à 18 personnes usagères de drogues actuellement.

    En 2021, nous avons étendu ce projet à Grand-Abidjan, Yamoussoukro, Bouaké et San Pedro.

  • Bilan

    En 2023, nous avons :

    • accompagné 10411 personnes usagères de drogues,
    • formé 396 soignants,
    • mené des actions de sensibilisation et de plaidoyer auprès des forces de l’ordre et de sécurité.

AMÉLIORER L’ACCÈS AUX SOINS DES POPULATIONS HÔTES ET DES DEMANDEURS D’ASILE GRACE A LA GRATUITE DES SOINS

Face à la dégradation de la situation au Burkina Faso et des déplacements de populations au Nord Est du pays, la mission d’évaluation réalisée en juillet 2022 a relevé des besoins en santé importants dans la région du Bounkani. En juillet 2023, la mission a ouvert une base à Doropo pour démarrer un nouveau programme de Soins de Santé primaires et de prise en charge des urgences vitales pour les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans, dans le district sanitaire de Téhini.

 

2 établissements de premier contact (à Bolé et Tougbo), 1 hopital général (Téhini) et 2 hopitaux de référence (Ferkessedougou et Bouna) sont appuyés dans l’objectif de prodiguer des soins de qualité gratuitement : dotation en médicaments et matériel médical et formation du personnel.

  • Bilan
    • 5 ateliers de sensibilisation menés auprès des leaders communautaires (Doropo, Niamoin, Téhini, Bolé et Tougbo),
    • formation d’agents de santé afin d’améliorer la prise en charge maternelle et infantile,
    • fourniture de matériel médico-technique à des pharmacies et de médicaments afin d’améliorer la qualité des soins délivrés,
    • 6 136 patients pris en charge pour des consultations de santé primaire.
  • 20 652

    bénéficiaires en 2023

  • 2 397 020

    Budget 2023.

20 652

bénéficiaires en 2023

2 397 020

Budget 2023.

Historique
  • 2011

    4 mois d’intervention d’urgence à Abidjan suite à la crise post-électorale.

  • 2011

    Projet d’appui aux urgences obstétricales dans le sud-ouest du pays.

  • 2012

    Partenariat pour la transition – appui à la gratuité ciblée dans le sud-ouest du pays.

  • 2014

    Etude auprès des usagers de drogues à Abidjan.

  • 2014

    Projet de renforcement du système de santé ivoirien.

  • 2014

    Préparation de réponse à l’épidémie Ebola dans le sud-ouest du pays.