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Les ONG demandent un cessez-le-feu permanent au Liban après la trêve temporaire marquée par plus de 800 violations israéliennes et au moins une du Hezbollah

30.01.2025
  • Les ONG demandent un cessez-le-feu permanent au Liban après la trêve temporaire marquée par plus de 800 violations israéliennes et au moins une du Hezbollah

Alors que le cessez-le-feu temporaire entre Israël et le Liban a été prolongé jusqu’au 18 février; le dimanche 26 janvier 2025, les forces militaires israéliennes ont tué 24 personnes, et blessé 134 autres.

C’est dans ce contexte qu’une coalition d’ONG libanaises et internationales rappelle donc que cet accord temporaire est extrêmement fragile car violé à plus de 800 reprises par Israël et au moins une fois par le Hezbollah. Les ONG regrettent que les parties prenantes n’aient pas respecté leurs engagements tout en les appelant à travailler dès aujourd’hui à la mise en place d’un cessez-le-feu permanent avec l’aide de la communauté internationale, dont la France. La conférence dédiée à la reconstruction du Liban souhaitée par Emmanuel Macron dans les semaines à venir pourrait être un moment clé pour y parvenir.

Malgré la multiplication des initiatives diplomatiques françaises – visite d’Emmanuel Macron à Beyrouth la semaine dernière et annonce de la tenue à Paris d’une conférence sur la reconstruction du Liban – la situation humanitaire continue de se détériorer dans le pays, exacerbée par un cessez-le-feu temporaire et qui fut insuffisamment respecté. Le Président Macron a rappelé que le retrait total des forces israéliennes n’a pas eu lieu lors de ce cessez-le-feu temporaire. En effet, plus de 800 violations par Israël et au moins une par le Hezbollah ont été signalées durant cette période incluant des attaques terrestres et aériennes israéliennes indiscriminées ayant causé la mort d’au moins 29 personnes.

Les ONG présentent sur place, dont l’intervention humanitaire est parfois obstruée, publient aujourd’hui une déclaration commune appelant les parties prenantes à la mise en place d’un cessez-le-feu permanent au Liban.

Compte tenu de sa relation historique avec le Liban, la France doit peser de tout son poids au sein de la communauté internationale pour faciliter un cessez-le-feu durable. Les ONG attendent d’ailleurs désormais toutes les précisions sur la conférence dédiée à la reconstruction du Liban et demandent à être associées aux discussions.”, déclare Louis-Nicolas Jandeaux, responsable de plaidoyer humanitaire à Oxfam France.

 

Notes aux rédactions :

  • La déclaration des ONG ainsi que la liste des signataires est disponible ici
  • Les chiffres des violations du cessez-le-feu temporaire par Israël sont issus de la plainte officielle du Ministère libanais des Affaires étrangères déposée auprès du Conseil de sécurité de l'ONU, “condamnant les violations répétées par Israël du cessez-le-feu et des arrangements de sécurité prévus par la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU”. Le ministère a signalé plus de 816 violations militaires, tant terrestres qu'aériennes, entre le 27 novembre et le 22 décembre 2024, suscitant de vives inquiétudes.
  • Le 2 décembre 2024, Reuters a rapporté des échanges de tirs entre Israël et le Hezbollah.
  • Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), 113 578 personnes restent déplacées en dehors de leurs localités d'origine. Dans leur dernière mise à jour, les Nations Unies précisent que “Les humanitaires continuent de faire face à des obstacles majeurs pour accéder aux zones où des avertissements israéliens restent en vigueur pour plus de 60 villages et villes du sud du Liban. [...] Bien qu'un nombre modeste de personnes commence à retourner dans ces zones, de nombreux villages proches de la frontière restent déserts en raison de l'insécurité persistante. “
  • Les dommages et les conséquences des attaques israéliennes pendant la guerre n’ont pas encore été entièrement évalués. Jusqu’à présent, 19 centres de santé primaires et dispensaires et trois hôpitaux restent fermés tandis que six hôpitaux fonctionnent partiellement. Plus de 44 infrastructures d’approvisionnement en eau ont été endommagées, affectant 485 000 résidents. Enfin, 53 écoles demeurent fermées et sont utilisées comme abris, selon l’OCHA. Le ministère de l’Agriculture estime que 6 000 hectares de terres agricoles ont été endommagés et jusqu’à 65 000 oliviers détruits.
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