Le 23 novembre, mobilisons-nous contre les violences de genre
© Marie Pierson
Chaque jour, Médecins du Monde France constate l’impact des violences de genre sur les femmes et minorités de genre marginalisées : travailleuses du sexe ; personnes exilées ; personnes à la rue ou mal logées ; consommatrices de produits psychoactifs.
En France, non seulement les politiques publiques répressives et la stigmatisation entravent l’accès aux soins et aux droits des populations vulnérabilisées mais elles les surexposent aux violences de genre.
La pénalisation directe ou indirecte du travail du sexe comme de la consommation de produits psychoactifs et les politiques migratoires restrictives, sont autant d’exemples qui génèrent des préjudices importants en matière de santé et de sécurité. Allant toujours plus loin dans l’irresponsabilité face aux violences de genre, les pouvoirs publics envisagent de conjugaliser les ressources pour l’accès à l’aide médicale d’État, ce qui exposerait encore plus les femmes exilées aux violences intrafamiliales. Ce changement de calcul des ressources pour l’accès à l’AME empêcherait beaucoup de femmes exilées d’avoir accès aux soins médicaux et les mettrait en danger, car elles seraient encore plus touchées par les violences intrafamiliales.
Dans d’autres contextes, les femmes et minorités de genre font face aux mêmes difficultés, accentuées par les crises humanitaires, quand les violences sexuelles sont utilisées comme arme de guerre, quand les droits humains et le droit international humanitaire sont piétinés.
Parce que lutter contre les violences de genre est un enjeu majeur pour la santé, Médecins du Monde France appelle à se mobiliser ce 23 novembre à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre les violences de genre.