Haut-Karabakh : des besoins immenses
© Olivier Papegnies
Présente en Arménie depuis 2020, Médecins du Monde alerte sur la situation sanitaire au Haut-Karabakh et demande à l’Azerbaïdjan de respecter le droit international humanitaire, afin de permettre l’accès des organisations humanitaires au territoire du Haut-Karabakh pour prendre en charge les personnes déplacées ayant besoin de soins.
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Des besoins immenses
L’opération lancée par l’Azerbaïdjan le mardi 19 septembre dans le Haut-Karabakh, région sécessionniste majoritairement peuplée d’Arméniens, a déjà fait plusieurs morts, dont des civils. Les bombardements ont également touché des infrastructures civiles, notamment des habitations.
Cette situation a provoqué de nombreux déplacements de la population en Arménie.
Les violences et le déplacement des populations ont engendré de nombreux besoins humanitaires :
- Produits de première nécessité : nourriture, vêtements, logement…
- Soins de santé mentale : les personnes déplacées sont épuisées, démunies et souvent traumatisées…
- Soins de santé primaires,
- Matériel médical et médicaments.
Face à l’urgence de la situation, Médecins du Monde (MdM) prévoit d’offrir des consultations en santé mentale, d’effectuer des référencements vers les hôpitaux, d’accueillir et orienter les personnes déplacées en coordination avec les autres ONG et association à Goris, dans le sud-est de l’Arménie.
Nous savons qu’il y a des pénuries de médicaments et que les personnes qui en auraient besoin ne peuvent pas sortir pour être soignées ailleurs.
Depuis 2020, MdM est présente en Arménie où nos équipes forment des soignants et des acteurs de première ligne pour qu’ils prennent en charge, notamment à travers un soutien psychologique, les personnes vivant à proximité des frontières et les potentielles personnes déplacées du Haut-Karabakh.
Pour le respect du droit international humanitaire
« Le regain de violence nous alerte particulièrement. Un accès humanitaire doit être garanti le plus rapidement possible aux organisations impartiales, et faire partie des accords de cessez-le-feu. Les personnes qui veulent quitter le territoire doivent pouvoir le faire sans en être empêchées » explique Helena ranchal, Directrice des opérations internationales de Médecins du Monde.
Le droit international humanitaire interdit de prendre pour cible les civils et les biens à caractère civil, et exige de toutes les parties au conflit qu’elles prennent des mesures de précaution afin d’assurer leur sécurité.
En outre, ces règles garantissent le droit à tous les blessés et malades de recevoir les soins médicaux nécessaires sans aucune discrimination, et exigent des autorités qu’elles facilitent l’accès et le travail des équipes médicales dans les lieux où leurs services sont indispensables.
Médecins du Monde réaffirme une nouvelle fois son combat pour l’accès universel au droit à la santé et le respect des normes internationales, afin d’assurer la protection des civils et des travailleurs et travailleuses humanitaires et de santé.