Gaza : surmonter l’insurmontable

Suite aux multiples déplacement forcés vers des zones dites “sûres”, nos équipes ont dû s’adapter rapidement et mettre en place en quelques jours des cliniques dans des abris de fortunes. Trois sont actuellement fonctionnelles : les cliniques de Sawarha, Al Durra et Al Baher.

Les donations ont permis de remplir les stocks de médicaments pour ces différents lieux de soin.

Nos équipes effectuent environ 300 consultations par jour dans chaque clinique. Elles sont confrontées à de multiples pathologies dues à la vie en proximité dans des conditions insalubres, à l’état d’angoisse et d’alerte constant et aux ruptures de soin imposées par le blocus, la destruction des structures de santé et les déplacements forcés.

Parmi les personnes rencontrées dans nos cliniques, 23% présentes des maladies respiratoires aiguës, 13,5% des maladies gastro-intestinales et 10% des maladies de la peau. À la mi-juin, déjà 90 cas de malnutrition avait été identifiés, constat qui ne cesse de s’aggraver, et 4 soins post-avortement prodigués.

Les soignants de la clinique d’Al Baher reçoivent de nombreux cas d’urgence qui n’ont pas d’accès aux soins secondaires.

Nous resterons mobilisés tant que cela est nécessaire pour apporter des soins aux personnes qui le nécessitent, témoigner et dénoncer l’horreur et l’inhumanité de ce que subissent les Gazaouis depuis des mois. Nous demandons depuis octobre aux États et aux décideurs qui en ont le pouvoir de faire pression sur Israël pour obtenir un cessez-le-feu. C’est une question de vie ou de morts pour des milliers de femmes, d’hommes et d’enfants.