Mayotte : après le cyclone

La vie reprend difficilement son cours à Mayotte, plus de deux mois après le passage du cyclone Chido. En s’abattant sur l’archipel le 14 décembre dernier, ses vents dévastateurs ont causé des dégâts considérables, matériels et surtout humains, aggravant au passage une précarité déjà record. La tempête a ravagé les cultures et balayé les bangas, habitats précaires omniprésents sur l’île – quatre habitations sur dix. Kawéni, le plus grand bidonville de France où vivaient environ 20 000 personnes en périphérie de la principale ville mahoraise Mamoudzou, a disparu du paysage avant d’être reconstruit tôle après tôle.

Active dans les villages de Longoni et Dzoumogné en particulier, l’équipe de Médecins du Monde dresse un état des lieux alarmant aux problématiques multiples : difficultés d’accès à la nourriture, à l’électricité et à l’eau, risques d’épidémies accrus, pertes des repères familiers et besoins immenses en soutien psychologique.

Appuyée par des renforts, elle a adapté ses activités pour répondre au plus près aux besoins en santé des populations rencontrées, notamment par la mise en place de maraudes et de cliniques mobiles.

Après un diagnostic plus approfondi des besoins, la réponse envisagée dans les mois à venir vise à poursuivre le rétablissement de l’accès aux soins pour les populations les plus vulnérables à travers une approche de médiation en santé, mais aussi des activités de sensibilisation, de prévention et de promotion de la santé ainsi qu’une réponse aux besoins psychologiques.