Visibiliser ceux que l’on cherche à disperser.
Urgence de rompre avec ce cycle infernal d’évacuations et de campements indignes.
➡️ Pour une véritable politique d’hébergement. Maintenant.
@MdM_France
© Olivier Papegnies
Les personnes migrantes connaissent une diversité de situations une fois arrivées en France. Elles vivent parfois dans des situations de grande précarité et de pauvreté.
Les équipes qui développent des actions « d’aller vers » et proposent un accompagnement dans nos centres, alertent depuis des années sur la dégradation de leur état de santé.
A la suite de parcours migratoires éprouvants, parfois traumatisants, s’ajoutent des conditions d’accueil indignes sur le territoire français.
De Calais à Briançon, de la frontière franco-britannique à la frontière franco-italienne en passant par le Nord-Est parisien, nous constatons des personnes qui survivent, en campement ou dans les interstices des villes, expulsées à répétition de leurs lieux de vie précaires. Leur quotidien est marqué par un manque criant d’accès à l’eau et à l’alimentation, par des barrières à l’accès aux soins toujours plus grandes.
Les personnes qui se rendent dans nos 15 centres d’accueils, de soins et d’orientation (CASO) situés partout sur le territoire, sont en grande majorité étrangères, souvent en retard de soins. Elles connaissent très peu leurs droits et les procédures complexes pour accéder au système de santé en France, en particulier au régime spécifique de l’Aide médicale de l’Etat (AME) pour celles qui ne disposent d’un titre de séjour.
La rue, la vie en campement abîment les personnes. Nous ne cessons de rappeler aux autorités leurs responsabilités en matière d’hébergement, y compris en allant jusqu’à saisir le juge administratif afin qu’il enjoigne à l’Etat de reloger les personnes.
Le droit au séjour, en ce qu’il emporte en termes d’accès aux droits, est un puissant déterminant de santé.
Les initiatives de plaidoyer se développent au sein d’une coalition d’ONG regroupant La Cimade, le Secours catholique, MSF, Amnesty International en collaboration avec nos délégations régionales particulièrement concernées par les enjeux aux frontières.
© Eric Franceschi
À Montgenèvre, à la frontière franco-italienne, les traversées sont chaque fois plus périlleuses
Ce projet commun vise à lutter contre les violations des droits aux frontières intérieures dont font l’objet les personnes migrantes et réfugiées. Via la mobilisation des citoyens, les bénévoles de nos 5 associations, nous observons les pratiques des autorités aux frontières, menons des actions de plaidoyer et intentons des actions contentieuses contre les refoulements illégaux.
De 2020 à 2022, nous avons particulièrement travaillé à la mise en place d’une Commission d’enquête parlementaire sur les migrations au sein de l’Assemblée nationale.
Dans ce cadre a été auditionné pour porter les questions de santé.
Audition à l'Assemblée Nationale - 7 juillet 2021
Médecins du Monde a participé activement à l’écriture des notes thématiques rassemblées dans le recueil « Migrations – Pour la protection des droits fondamentaux ».
Les équipes de Médecins du Monde se sont largement mobilisés pour aborder les questions de santé (« Santé des personnes migrantes : pour un accès effectif et immédiat ») mais aussi décrire les enjeux dans les espaces frontaliers afin in fine de conclure par différentes recommandations en direction des pouvoirs publics.
Ce rapport a été rendu public lors d’un séminaire organisé par nos 5 associations le 2 décembre 2021 à l’Assemblée nationale.
Pour la défense des droits fondamentaux des personnes migrantes et réfugiées aux frontières intérieures.
Table ronde spécifique sur les questions de santé.
Près de la moitié des personnes en situation de migration dans le monde sont des enfants Certains sont seuls, sans parents : ce sont les mineurs non accompagnés (MNA) ou mineurs isolés. De par leur âge et leur isolement, ces enfants sont particulièrement vulnérables et surexposés à de nombreux risques. Si les textes prévoient une protection obligatoire des MNA, en réalité ces enfants font face à de nombreux obstacles pour être protégés.
Les personnes mineures non accompagnées (MNA)
Année 2022, année d’élections, présidentielle et législatives, nous avons investi ce temps politique pour promouvoir auprès des candidats des politiques plus favorables à l’accès aux soins des personnes migrantes présentes sur le territoire et qu’il soit mis fin aux situations d’indignité.
Une de nos demande politique concerne l’accès aux soins des personnes demandeuses d’asile à qui a été imposé fin 2019 un délai de carence de 3 mois avant de pouvoir accéder à l’assurance maladie.
Nous avons réalisé une courte vidéo/motion design pour pédagogiquement dénoncer cette décision prise en dehors de toute considération de santé des personnes, de santé publique, et demander son abrogation.