8 mai : la journée mondiale pour la santé et l’hygiène menstruelle
Chaque jour, à travers le monde, environ 800 millions de personnes en âge de procréer ont leurs règles : une réalité biologique universelle, pourtant entourée de tabous et synonyme de vulnérabilité accrue pour de nombreuses personnes.Les menstruations sont une question de santé, de droit et de dignité, d’égalité et de sécurité.
Depuis 2014, la communauté internationale consacre chaque 28 mai une journée mondiale pour la santé et l’hygiène menstruelles. Son but est de rompre le silence pour lutter contre les interdictions, la honte et la stigmatisation qui y sont associées partout dans le monde. Il est en effet nécessaire de rendre accessibles des protections adaptées et sûres (tampons et serviettes hygiéniques, éponge absorbante jetable, culottes menstruelles, coupe menstruelle intime réutilisable, serviettes lavables etc…), ainsi que des installations sanitaires appropriées, pour que les personnes vivant avec leurs règles puissent jouir pleinement de leurs droits et santé sexuels et reproductifs, de leur droit à la dignité, à la santé, à l’eau et à l’assainissement, à l’éducation.
Selon le Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP), la précarité menstruelle désigne « les difficultés de nombreuses femmes et filles à se payer des protections hygiéniques à cause de leurs faibles revenus ». Elle comprend aussi le poids financier des antidouleurs, ou encore des sous-vêtements de rechange. Derrière ce terme se cache une diversité de situations : la précarité menstruelle vient s’ajouter aux difficultés économiques et sociales auxquelles sont confrontées chaque jour les personnes les plus vulnérables. Qu’elles soient en situation de handicap, incarcérées, migrantes, transgenres, travailleur.se.s du sexe, celles-ci rencontrent de multiples obstacles dans la gestion de leur santé et de leur hygiène menstruelle.
La pandémie de Covid-19 et les confinements qu’elle a provoqués ont eu un impact sur la santé et l’hygiène menstruelles. Les restrictions de déplacements, la fermeture de structures de santé, les pertes de revenus ont été autant de difficultés additionnelles pour accéder aux produits d’hygiène menstruelle mais aussi à l’information, en plus de perturber les cycles menstruels et la flore vaginale en raison du stress.
Les situations de crises sont la démonstration implacable que les produits d’hygiène menstruelle doivent être considérés comme des produits de première nécessité, rendus disponibles en permanence pour la santé et la dignité de toutes les personnes menstruées.
La précarité menstruelle constitue un enjeux important aujourd’hui, elle est considérée comme une question de santé publique par plus de trois quarts des Français.