Mpox : Le réseau international de Médecins du Monde s'engage contre la recrudescence du virus

Le Sud-Kivu est confronté à une grave épidémie de Mpox, avec 3 751 cas confirmés selon les autorités sanitaires régionales. Le réseau international de Médecins du Monde a immédiatement formé et soutenu 20 travailleur.se.s de la santé, 65 travailleur.se.s communautaires et plus de 350 travailleur.se.s du sexe. Cette réponse rapide a permis de sensibiliser 70 000 personnes et de renforcer la surveillance et la réponse médicale à l’épidémie.

« Aujourd’hui, nous sommes très inquiets car le virus Mpox touche d’abord les personnes les plus vulnérables. Pour sauver des vies, nous devons agir maintenant en vaccinant la population et en soutenant les systèmes de santé. Nos équipes interviendront dans 7 zones de santé clés qui concentrent 86% des cas. Nous nous concentrerons sur la formation du personnel de santé, le renforcement de la prévention et du contrôle des infections, l’appui à la prise en charge psychosociale et le renforcement de la sensibilisation et de la surveillance des communautés. », affirme Mamadou Kaba Barry, coordinateur général de Médecins du Monde en RDC.

Le réseau international de Médecins du Monde est déjà présent dans six des sept zones de santé et collabore avec le Bureau Central de la Zone de Santé local. L’organisation ciblera celles où les autorités locales ont déjà mis en place des centres de traitement dédiés à Mpox et soutiendra le dispositif existant. Le réseau international de Médecins du Monde y travaillera avec les personnes infectées par le virus et les communautés les plus menacées.

Outre la RDC, le réseau international de Médecins du Monde est également opérationnel dans les pays voisins, où l’épidémie connaît le même changement d’échelle : au Cameroun, au Burkina Faso, au Nigeria et en RCA, par exemple, il est en contact avec les ministères de la santé et mène déjà des actions de sensibilisation. Cependant, l’émergence de nouveaux clades, couplée à la disponibilité incertaine et au coût élevé du vaccin, font du Mpox un véritable défi pour des systèmes de santé déjà fragilisés.

Sur le continent africain, toutes souches confondues, le CDC Africa (Centre africain de contrôle et de prévention des maladies) a constaté une augmentation de 160 % des cas fin juillet par rapport à 2023, soit près de 19 000 cas et près de sept cents morts dans treize pays africains. Il y a urgence à agir.

Le réseau international de Médecins du Monde demande donc que tous les moyens nécessaires soient mis en œuvre pour garantir un accès indiscriminé aux services de dépistage, de soins et aux vaccins. Le maintien des services de santé dans des zones enclavées et en proie à l’insécurité doit être garanti. Les personnes les plus éloignées des structures de santé doivent être intégrées aux campagnes de vaccination. Il ne faut laisser personne de côté pour des raisons sécuritaires, logistiques ou financières.

Note aux rédacteurs

Comme l’épidémie Ebola ou la pandémie de COVID-19, MPox est une zoonose, c’est-à-dire une maladie qui se transmet de l’animal à l’homme. La transmission interhumaine se fait par contact étroit, comme le toucher, les baisers ou les rapports sexuels.

Médecins du Monde intervient en RDC depuis plus de 20 ans avec des programmes en santé primaire, droits santé sexuels et reproductifs et santé environnement. Les actions liées à Mpox seront les suivantes :

Les actions cibleront les groupes suivants :

• Les personnes infectées par le virus (cas suspects et confirmés) dans la population générale,
• Le personnel de santé, les travailleur.se.s communautaires (RECO) et les dirigeant.e.s communautaires,
• Les groupes spécifiques à haut risque de contamination et de transmission : en particulier les travailleur.se.s du sexe, les enfants de 0 à 5 ans, les commerçant.e.s, les mineur.se.s et les vendeur.se.s de minerais.