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Communiqués

Nous avons évité le pire, il faut maintenant rebâtir : l’appel de Médecins du Monde pour la santé

Communiqués 08.07.2024

Paris, le 8 juillet 2024. À la suite des élections législatives du week-end, Médecins du Monde salue le sursaut républicain et démocratique qui a permis d’éviter le pire. Mais l’extrême droite réalise malgré tout une percée inédite. Dans ce contexte, Médecins du Monde réaffirme que la santé de toutes et tous doit être une priorité du prochain gouvernement.

Après la dissolution de l’Assemblée nationale et l’organisation d’élections législatives anticipées, aucun parti politique n’a été en mesure de convaincre pleinement et d’obtenir de majorité absolue. Nous entrons donc dans une période inédite de flou politique.  Médecins du Monde redoute que cette situation rende le travail des députés quasi-impossible et que la santé de toutes et tous, en particulier des plus précaires, en pâtisse.

Médecins du Monde a clairement appelé à une mobilisation massive pour faire barrage aux idées d’extrême droite. Notre soulagement est aujourd’hui à la hauteur de nos attentes. Mais cela ne signifie pas de donner un blanc-seing aux autres tendances politiques, dont nous attendons des engagements plus forts encore en faveur de l’accès à la santé.

« Ces dernières années ont entrainé une fragilisation des services publics et de notre système de santé. Il faut maintenant les rebâtir, sur des bases humanistes, d’intérêt général et de protection de toutes et tous. La banalisation et l’omniprésence des idées de l’extrême droite menacent nos libertés, notre vivre ensemble et nos principes démocratiques. A Médecins du Monde, nous continuerons de nous battre pour défendre ces valeurs » explique Dr Jean-François Corty, président de Médecins du Monde.

Médecins du Monde demande aujourd’hui :

  • Un système de santé réellement universel en hexagone et Outre-mer ;
  • Un ministère de la Santé qui exerce son plein magistère pour l’ensemble de la population présente sur le territoire, sans interférence du ministère de l’Intérieur ;
  • Un refus strict de la privatisation à outrance du champ de la santé, contre l’ultralibéralisme : la santé n’est pas une marchandise ;
  • Une réelle volonté de la part des politiques de travailler sur tous les déterminants de santé qui impactent les inégalités ;
  • Des politiques de santé environnementale ambitieuses en urgence ;
  • Le respect du droit international humanitaire et la non-criminalisation de l’aide, y compris en Europe et en mer Méditerranée.

Prendre soin de chacun, c’est préserver la santé de toutes et tous. C’est une question de droits humains et de santé publique. C’est pourquoi la santé doit être un axe de travail prioritaire du nouveau gouvernement.

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