La 9ème édition de la Journée Scientifique de Médecins du Monde

Après 3 ans d’études en psychologie, Agnès Gillino s’est orientée vers le travail social pour tenter, dans son quotidien professionnel, de corriger les injustices que connaissent les plus exclus. C’est dans le cadre de son travail d’assistante sociale qu’elle rencontre Médecins du Monde. Séduite par son discours militant et engagé, elle rejoint l’association en 1994, en tant que bénévole puis salariée. Après avoir été coordinatrice du programme de réduction des risques à Nice, elle devient, en 2001, coordinatrice des actions d’accès aux soins pour les plus précaires (équipes mobiles et centre de soins).

Antoine Marsaudon est économiste et chargé de recherche à l’Irdes où il travaille sur le recours aux soins et l’état de santé des populations vulnérables. Il est également associé à la chaire de recherche Hospinnomics et au Behavioral Experiments in Health Network. Il est titulaire d’un doctorat en sciences économiques obtenu à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et à l’École d’Économie de Paris.

Valéry Ridde est directeur de recherche au CEPED, une unité de recherche commune à l’Université Paris Cité et à l’Institut de recherche pour le développement (IRD). Il a été professeur agrégé à l’École de santé publique de l’Université de Montréal et titulaire d’une Chaire de recherche en santé publique appliquée des IRSC. Il était basé à l’Institut de la santé et du développement (ISED) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Sénégal) de 2019 à 2023.

Après des études en sciences politiques et sociales, Matthias Thibeaud s’est impliqué dans la défense du droit à la santé des personnes étrangères, auprès de l’association AIDES, puis de la Cimade. Aujourd’hui, au sein de la Direction Santé et Plaidoyer de Médecins du Monde, il assure la coordination de la thématique « Accès aux droits santé », qui recouvre les enjeux de couverture santé, d’accès aux services publics de l’assurance maladie et de domiciliation. Il apporte un appui technique aux équipes de terrain, contribue à définir la stratégie et les positionnements de l’association, et accompagne la mise en œuvre du plaidoyer local et national.

Charlotte de Thoury a suivi un cursus de sciences politiques et d’études urbaines, guidé par l’intérêt pour l’habitat informel et les questions d’exclusion et de participation à la ville. Son engagement auprès des populations exilées a, dans un premier temps, été bénévole, puis au cœur de son métier. D’abord auprès des populations en campement de la région parisienne, elle a rejoint la mission de Médecins du Monde à Mayotte depuis un an et demi. L’accompagnement des actions communautaires lui a permis de développer son intérêt pour le travail avec les communautés et l’interculturalité.

Emilie Labeyrie travaille depuis 14 ans sur l’Equipe Mobile de Psychiatrie Précarité/Mouvement d’Action pour le Rétablissement Sanitaire et Social, de l’hôpital de la Conception – Assistance Publique des Hôpitaux de Marseille. Elle a commencé sa carrière professionnelle en étant en charge pendant 5 ans de l’évaluation quantitative du programme de recherche « Un chez soi d’abord » et a ensuite développé sa pratique clinique sur l’équipe de rue, qu’elle a également coordonnée pendant 6 ans.

Elle est actuellement doctorante au laboratoire de Santé Publique EA 3279 de la Faculté de Médecine Timone sur une étude interventionnelle évaluant l’impact d’une psychothérapie brève par Narrative Exposure Therapy (NET), sur la réduction des symptômes de troubles de stress-post-traumatique. Je travaille spécifiquement sur le rôle des médiatrices de santé paire, autour de la question et des enjeux de leurs professionnalisations thérapeute NET.

Le collectif Stop aux cancers de nos enfants s’est constitué en 2019 pour tenter de comprendre la raison d’un taux d’incidence de cancers pédiatriques très élevé depuis 2015 sur le territoire du sud de Nantes, autour de Sainte-Pazanne. Jusqu’à ce jour, 25 enfants ont déclaré un cancer, dont celui de Marie Thibaud, et 7 en sont décédés. A la suite de ses alertes, les agences sanitaires que sont l’ARS Pays de La Loire et SPF, saisies, n’ont ordonné aucune enquête environnementale avec prélèvements dans ce cadre de recherche des causes. Il est pourtant important de rappeler que plus de 90% des cancers pédiatriques sont liés à l’exposome. Aujourd’hui en France, ni effets cocktails, ni poly exposition, ni toxicité chronique ne sont étudiés. Le collectif décide d’agir en créant, sous un statut associatif, l’ICRePSE – Institut Citoyen de Recherche et de Prévention dédié à la Santé Environnementale.

Après avoir travaillé comme salariée et bénévole pendant près de dix ans dans la lutte contre le VIH/sida et la réduction des risques liée à l’usage de drogues, notamment au sein de l’association communautaire Aides, tant pour la France que pour l’international, Pauline Bignon est aujourd’hui référente empowerment au sein de la direction santé plaidoyer à Médecins du Monde. Ce poste accompagne une tendance à une plus grande place laissée aux personnes et aux communautés concernées sur les programmes de l’association en favorisant leur participation, par exemple sur les recherches menées.

Marie Caroline Saglio-Yatzimirsky, est anthropologue, Professeur des Universités à l’INALCO et chercheur au laboratoire Cessma. Elle est également psychologue clinicienne auprès d’exilés au Centre régional de psycho-traumatisme Paris Nord de l’Hôpital Avicenne à Bobigny. Ses publications portent sur l’exclusion sociale, les questions migratoires et le psycho-trauma, notamment en Inde, au Brésil et en France. Elle est directrice de l’Institut Convergence Migrations-CNRS qui rassemble la recherche en France et à l’international sur les migrations.

Diplômée de Sciences Po, Cécile Riou-Batista s’est spécialisée en sociologie politique et a débuté sa carrière comme assistante de recherche au Cevipof. Elle a rejoint la CNCDH en 2006, d’abord comme chargée de mission « racisme et discriminations », et chargée de projet à l’AFCNDH et à l’IFDL (anciennement CEDRA). Elle est ensuite devenue conseillère « questions de société, éthique et éducation aux droits de l’homme » et coordinatrice « lutte contre la traite des êtres humains ». Elle est Secrétaire générale adjointe de la CNCDH depuis octobre 2016.

Patrick Boucheron est professeur au Collège de France, sur la chaire « Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle » depuis 2015.

Si ses travaux ont d’abord porté sur l’histoire urbaine de l’Italie médiévale, ils se sont ensuite concentrés sur les concepts de fictions, d’expériences ou encore d’identités politiques. Son cours de 2024 sur les « Politiques de l’amour » met l’histoire de la subjectivité politique à l’épreuve des historiographies du genre, des émotions et de la sexualité.
Patrick Boucheron est également impliqué dans plusieurs projets éditoriaux, artistiques ou audio-visuels qui visent à défendre la voix d’un discours engagé et savant au cœur des usages publics de l’histoire. En témoigne son dernier ouvrage, Le Temps qui reste (Seuil, 2023).

Jean-François Corty est médecin, anthropologue et chercheur associé à l’IRIS (Institut de relations internationales et stratégiques). Engagé depuis plus de vingt ans dans l’action humanitaire, il a travaillé pendant huit ans avec Médecins sans Frontières, avant d’occuper entre 2009 et 2018 le poste de Directeur des Opérations de Médecins du Monde dont il est aujourd’hui le Vice-Président. Co-auteur du film documentaire « Contrepoisons, un combat citoyen » qui sortira en avril 2024, il est l’auteur de plusieurs ouvrages : Profession solidaire, chroniques de l’accueil (éditions Steinkis / Les Escales, 2020), La France qui accueille (éditions de l’Atelier, 2018), Pratiques et éthiques médicales à l’épreuve des politiques sécuritaires (en codirection aux éditions Sciences Po Les Presse, 2010).

Dr Bridget Draper is a Senior Research Officer and Team Lead in the Infectious Diseases Implementation Science Working Group and Burnet Institute, in Melbourne Australia. Her work focusses on viral hepatitis implementation and research projects in low- and middle-income countries. Bridget currently manages the TREAT-HEP Myanmar project and coordinates the Burnet’s contribution to the CUTTS HepC project, led by Médecins du Monde.

Annie Madden is the CUTTS Hep C Project Lead with the International Network of People Who Use Drugs (INPUD). Annie has represented people who use drugs in Australia and globally for over 3 decades. She has provided technical expertise to UNODC, WHO, UNAIDS and has been a member of Australian Government delegations to the UN General Assembly. Until April 2016, she was CEO of the Australian Injecting & Illicit Drug Users League, and CEO of the NSW Users & AIDS Association from 1994 to 2000. She holds a PhD in drug policy from the University of New South Wales in Sydney, Australia and is passionate about promoting the health and human rights of people who use drugs globally.

Mélanie Tarabbo est responsable médicale opérationnelle en charge des projets d’innovation au sein de l’ONG ALIMA, The Alliance for International Medical Action. Infirmière de formation, elle a plus de 13 ans d’expérience dans des fonctions de coordination et de support dans le secteur humanitaire international et en particulier dans la gestion d’épidémie. Mélanie participe en tant que référente médicale à la création et au développement de l’innovation CUBE (Chambre d’Urgence Biosécurisée pour les Épidémies) créée par ALIMA.

Jeune diplômée de l’Université Lumière Lyon 2 et du laboratoire Groupe de Recherche en Psychologie Sociale (GRePS), Sofia Payotte travaille au sein d’Epicentre, Médecins sans Frontières, depuis 2022. Plus précisément, elle est chercheure collaboratrice de la recherche communautaire StimNut ; Co-responsable de l’étude méthodes mixtes du projet TB-Algorit-Ped (performance diagnostique et faisabilité de deux nouveaux algorithmes de décision thérapeutique pour la tuberculose pulmonaire chez l’enfant) ; et membre du groupe de support technique « recherche par méthodes mixtes » d’Epicentre.

Juan Diego Poveda Avila est anthropologue spécialiste de la mise en place d’approches communautaires et participatives dans le cadre de politiques publiques, actions humanitaires et projets associatifs. En 2008, au sein de la Direction des Populations du ministère de la Culture de Colombie, il accompagne la mise en place de projets de développement menés par des peuples indigènes et communautés ethniques du pays. Il participe en 2013 à la conception de la politique de santé communautaire du département de Cundinamarca (Colombie). Entre 2015 et 2017, il rejoint le Carrefour des Organisations de Jeunesse et Éducation Populaire de la Moselle en tant que chargé de mission du Dispositif Local d’Accompagnement (DLA). Depuis 2019 il travaille avec MdM France en tant que Référent Sciences Sociales ayant pour mission l’accompagnement de recherches opérationnelles en appui aux actions menées par MdM en France et à l’international.

Médecin interniste en équipe mobile de soins palliatifs, Florence Rigal allie longue pratique hospitalière et engagement associatif profond. Son histoire avec Médecins du Monde (MdM) débute au Rwanda en 1994 où elle part apporter son aide. A son retour en France, elle continue d’intervenir en tant que médecin bénévole en centre de soins, maraudes et halte de nuit.

En plus de cette action de terrain, Florence Rigal rejoint le Conseil d’Administration de MdM en 2015. Au cœur de ses préoccupations, elle milite de façon constante en faveur d’un accès sans entrave à la santé et aux soins. Elle poursuit cet engagement en tant que Présidente de l’association depuis juin 2022.

Catherine Giboin a rejoint MdM en 1994 ; elle a travaillé tant au siège que sur le terrain, en particulier au Moyen-Orient et en Asie du Sud. Catherine est diplômée d’HEC et en santé publique (London School of Hygiene & London School of Economics). En 2018, elle a été nommée avec deux autres collègues de MdM parmi les 200 femmes francophones leaders en santé mondiale. En juin 2021, Catherine a été élue présidente de la Fondation MdM après plus de 10 ans au CA de MdM.

Catherine siège aussi au CA de Coordination SUD (plateforme française des ONG de solidarité internationale).